C'étaient les premiers pas d'un bonheur sans partage,
Adam rencontrait Eve, ils avaient le même âge.
Ils s'apprenaient des yeux, sans se lâcher du cœur,
Comme si leur "demain" n'avait pas d'avenir,
Ils étaient seuls au monde avec leur grand bonheur,
Sur leurs visages d'anges flottait un doux sourire.
Ils s'aimèrent d'abord presque sans se toucher,
Et du bout de la langue trouvèrent leur peau salée,
Ils se frôlaient des doigts de peur de se briser,
Et puis un beau matin, désir exacerbé,
Découvrirent d'autres jeux que l'amour permettait,
Et en toute innocence, perdirent leur naïveté!
Si l'histoire s'arrêtait à cet endroit précis,
On aurait la vision d'un charmant paradis.
Mais plus le temps passait, plus Adam s'ennuyait,
Il avait fait le tour des promesses de juillet,
D'Eve et de son amour il s'était vite lassé,
Le bonheur des débuts n'était plus que passé.
Est-ce à ce moment là qu'Eve tendit la pomme
Qui fit de cet enfant ce qu'on connaît des hommes?
Ce qu'elle trouva salé, ce fut le goût des larmes,
Elle croyait pourtant fermement que ses charmes,
Constitueraient une arme pour l'enchaîner à elle,
Mais lui, las de ses pleurs, ne la touvait plus belle.
Adam ne savait plus vers qui tourner son cœur.
La pomme qu'Eve, un matin, lui avait présentée,
Avait plus de "pépins" qu'on n'en pouvait compter,
Eve n'était plus seule, elle avait tant de sœurs,
Qu'un choix lui semblait vain, voire même impossible!
Aucune de ses flèches ne raterait sa cible!
C'est ainsi que naquit le tout premier dragueur,
Tendre bourreau des âmes et meurtrier des cœurs,
Celui que chaque femme a rencontré un jour
Et qui lui a promis le bonheur pour toujours...
Celui qui, un beau jour, "comme ça" s'est défilé,
Parce que, "comme ça" aussi, il s'en était lassé!!!
Clau. (septembre 94)
J'étais ce matin là
Plongée dans mes pensées,
Perdue dans le magma
D'une angoisse ressassée.
Rien n'aurait pu distraire
Ce flot de solitude,
Qui sans trop me complaire
Coulait par habitude.
Quand j'ai senti soudain,
Tout le poids d'un regard,
Tendre, calme et serein
Envahir mon cafard.
Deux gemmes de saphir
Dans un beau masque bleu
Brillaient comme un sourire
Vers mon air malheureux.
Mon chat ganté de blanc,
Installé devant moi,
Comme un ami attend
L'écho de notre voix,
Fixait intensément
Mon visage attristé.
D'une patte velours
Il caressa ma joue,
Geste chargé d'amour
Pour dérider ma moue.
Puis s'approchant encore,
Sa bouche contre la mienne,
Il commença d'abord
Par me dire « je t ‘aime »
Râpeuse langue humide,
En un très long « baiser »
Sur mes lèvres avides
D'une preuve d'amitié.
Puis, se laissant couler,
Sur le dos étendu,
Me présenta son ventre,
Tout blanc, à caresser,
Un ronron éperdu,
Faisant vibrer son « antre ».
Mes doigts dans sa fourrure,
Et ses yeux dans les miens,
M'ont dit : je te rassure,
C'est à toi que je tiens !
Toute peine envolée,
Tout chagrin effacé,
Par ce trésor donné,
J'ai fini ma journée,
Avec la joie au cœur,
Grâce à mon chat bonheur !
Le Birman est ainsi,
Qui donne à ceux qu'il aime,
Inestimable Ami,
Qui calmera vos peines !
Clau (1er Avril 2006)
O, pouvoir de temps en temps
Imiter les oiseaux
Et s'endormir serein
La tête sous une aile!
Planer au fil du vent,
Au dessus des bateaux,
Et là, rien qu'un matin,
Croire que la vie est belle!
Ne plus être un humain,
Pour ne plus avoir mal,
A force d'avoir honte,
D'en être un exemplaire.
Oublier ses chagrins,
Ne plus se sentir sale,
De ce que par le Monde,
L'Homme, encore, pourra faire.
S'arracher d'un coup d'aile,
De cette boue sordide,
Et s'envoler très haut,
Dans l'Ether purifiant.
Monter vers le soleil,
Et quitter le morbide,
Ne plus voir que du Beau,
Ne plus voir que du Blanc.
O, être le goéland,
Glisser dans le ciel bleu,
Couché au "lit" du vent
Et s'endormir heureux!
Clau (18 novembre 1992)
1. stephy46 le 15-01-2009 à 14:26:34 (site)
Kikou Yafah, je te souhaite la bienvenue parmi nous sur Vef et une bonne continuation à ton blog.
Très joli poème... je te souhaite un bon après midi. Bisous.
Commentaires